samedi 29 décembre 2012


Comme vous le savez sans doute, Pigasselanuit est un projet à but non lucratif. Il est pourtant actuellement le cinquième site le plus visité du monde, loin devant le portail de Groupama. J'ai seulement 150 salariés, je rend service à 450 millions d'utilisateurs et j'ai des coûts comme tous les sites internet de ma taille : serveurs, électricité, loyers, programmes, salariés, femmes, etc. Pigasselanuit est un outil particulier. A la manière d'une bibliothèque ou d'un jardin public, je l'ai conçu comme un refuge pour l'esprit. C'est un endroit que chacun peut visiter pour l'aider dans sa réflexion, y apprendre ou partager ses connaissances. 

Afin de protéger mon indépendance, j'aurai désormais régulièrement recours à la publicité. Je ne touche pour l'instant aucune subvention publique. Si chacun me donnait l'équivalent du prix d'une place de cinéma, la campagne de levée de fonds ne durerait qu'une journée. Si Pigasselanuit vous est utile, prenez une minute pour m'aider à la maintenir en ligne une nouvelle année... 

KEEP IT REAL !

Peterson circa 1904

Périnée n’a pas été en reste. Comme la dernière fois avec l’opale, j’ai retrouvé mon cadeau bien enfoncé dans l’une de mes ranchos posées devant notre sapin Isse Miyake : une bouffarde. Enfin, LA bouffarde : Une Peterson 1904, tête en tungstène garantie-culotée par Howard Devoto lui-même et tuyau en corne de mouflon ouvragée. Mon rêve de gosse. 
C’est vrai que j’aime bien fumer la pipe en réunion. Ça me détend durant une grosse négo. J'adapte d'ailleurs souvent en fonction des interlocuteurs : avec des Qataros, je choisis plutôt une pipe longue en écume de mer pour le côté tribal. Avec des Pingoins ou des Tugais,  je vais le plus souvent sur de la pipe courte sculptée modèle Salazar. Mais là, une Peterson 1904, j'en avais les larmes aux yeux... Du coup, mon paquet d'Amsterdamer m'a fait la journée.

mercredi 26 décembre 2012


Sous le sapin, Périnée a trouvé l'objet dont elle me parle depuis l'an passé. Il me semble que pour Noël, il est bien naturel de marquer le coup et de faire plaisir à sa petite femme. Je peux même vous dire que je sonde le marché depuis le mois de septembre au hasard de mes déplacements en région. Je suis passé chez Calor, Bosch, Terraillon, Babyliss car j'aime bien traiter directement avec le constructeur. Rien ne paraissait adapté. Puis je me suis pointé chez quelques grossistes plutôt plus sympas que les autres comme Mammouth et Point P. Pareil. Nada. Finalement, j’ai trouvé mon bonheur chez Truffaut : le E837 de CaterpillarUn épilateur à lumière + radio-guidage type pulsar avec hublot (voir photo)

La bécane est tip top. Il s'agit paraît-il du nec plus ultra en matière de rasage des zones sensibles : le flash lumineux intense agit en profondeur et débite littéralement le bulbe pileux par la coagulation du follicule. Finis les noeuds ! Escamotées les bourres! Sans risque pour la peau, il est aussi efficace sur les zones délicates que sur les zones résistantes type "croûtes de cuir".

Périnée est actuellement en atelier là-bas : ils me l'ont prise le jour de Noël et je dois passer la chercher pour la Saint-Sylvestre. Dès que j'ai le permis B, je pourrai la traiter moi-même. Bon, il faut déjà que je passe le code.
Le 25 décembre à 00H00, tandis que les chrétiens du monde entier déposaient le petit Jésus dans sa crèche, notre blog était pris d'assaut par des pirates du web. Des individus dotés de connaissances informatiques suffisantes pour déjouer nos services de sécurité afin de s'introduire sur notre plateforme et en barbouiller les murs d'insultes grossièrement attribuées au père Noël (voir ci-dessous). S'inviter chez autrui pour en souiller les murs est un acte passible de la Cour pénale. Soyez certains que ce crime ne restera pas impuni. J'ai des ennemis dans les domaines de la politique, des affaires et même au sein de l'intelligentsia contre-culturelle dont je suis pourtant l'un des plus fidèles animateurs. Je sais qui ils sont et cette agression ne restera pas sans suite.

Dans l'attente, je vous prie de croire, mes chers amis, que nos équipes sont mobilisées pour retirer les tags de ce site et vérifier que celui-ci n'a pas été truffé de logiciels espions.

Nous ne nous laisserons pas faire !

samedi 22 décembre 2012






Comme vous le savez sans doute, Pigasselanuit est un projet à but non lucratif. Il est pourtant actuellement le cinquième site le plus visité du monde, loin devant le portail de Groupama. J’ai seulement 150 salariés, je rend service à 450 millions d'utilisateurs et j’ai des coûts comme tous les sites internet de ma taille : serveurs, électricité, loyers, programmes, salariés, femmes, etc. Pigasselanuit est un outil particulier. À la manière d'une bibliothèque ou d'un jardin public, je l’ai conçu comme un refuge pour l’esprit. C’est un endroit que chacun peut visiter pour l'aider dans sa réflexion, y apprendre ou partager ses connaissances.
Afin de protéger mon indépendance, j’aurai désormais régulièrement recours à la publicité. Je ne touche pour l’instant aucune subvention publique. Si chacun me donnait l'équivalent du prix d'une place de cinéma, la campagne de levée de fonds ne durerait qu'une journée. Si Pigasselanuit vous est utile, prenez une minute pour m’aider à la maintenir en ligne une nouvelle année...
KEEP IT REAL !!!

jeudi 20 décembre 2012


Une fois de plus, l’exercice se clôture sur de jolis indices : + 7.1 sur le Nynex et + 9.2 en traction sur Berlin... Par conséquence, je décide de régaler le staff : entrée/plat ou plat/dessert au Bistro Romain (de plus en plus cher, soit dit en passant…) + spectacle de Monsieur Moscato. Moscato ? Moscato. Je m’étais tapé une méga-barre avec son sketch sur Justin Bieber. 

Je ne me suis pas trompé : en live, c’est barre sur barre assurée. Le mec est carrément le boss de la barre : sur son imitation de Xavier Bertrand en train de se frotter contre une méduse. Et celle où il fait Jean-Marie-Sol-Touraine perdu dans le vestiaire du XV de Béziers : le gars te fout pas terre sans que tu puisses juste contrôler le truc. Barre de lol sur barre de lol. A la fin, je finis carrément torse nu. Plié de chez plié.


mercredi 19 décembre 2012

Mon escapade dans les Alpilles m'a transformé en profondeur. Là-bas, j'ai beaucoup réfléchi, effectué un salutaire retour sur moi et, aujourd'hui, je ne suis résolument plus le même homme. Alors que j'entame le deuxième acte de ma vie, je souhaite me mettre en retrait pour me recentrer autour des valeurs que m'ont inculqué les miens. A mon retour, les filles du bureau étaient bizarres. L'atmosphère était lourde, presque moite. Au début j'ai pas trop pigé le manège mais d'après ce que m'a expliqué la DRH, les nanas étaient hyper excitées par le mélange de mansuétude et de testostérone qui émanait de moi quand je me suis pointé avec mon look Lawrence d'Arabie. Ok. D'accord pour dire que c'est pas banal mais c'est vrai qu'à ce moment-là, j'ai senti que je dégageais un truc qui embarquait tout sur son passage, et je le dis entre nous, le phénomène n'a rien à voir avec ma position d'autorité dans la société. C'est pas ça du tout. La petite secrétaire, Cindy ou Sunday là, me regardait comme si j'étais une sorte de Guy Lagache ou d'Ali Badou. C'est ça le truc. Moi j'ai fait style je l'avais pas vue, histoire qu'elle me prenne pas pour un des puceaux du département des ETF. Mais c'est clair qu'elle aussi me rend barjot, en particulier dans la région du pantalon. Enfin bref, ce soir, je rentre à la maison, je me tire un bon coup sur la chicha et basta, je vous embêterai plus avec ça. On va pas non plus faire le réveillon là-dessus.

lundi 17 décembre 2012

La capitale et ses enjeux dérisoires sont loin derrière moi. J'ai quitté Paris au crépuscule, roulé à en perdre haleine sous un ciel ensemencé d'étoiles et, déjà, je suis au pied des Alpilles, tandis que les enceintes de ma fidèle Laguna crachent les derniers accords du Forever Young d'Alphaville. Dans le frimas de décembre, tandis que le jour pointe son museau dévoilant la plaine de Crau, mes Alpilles ont revêtu leur plus belle parure, un majestueux manteau blanc qui me rappelle combien j'aime la farandole des saisons. J'exprime à intervalles réguliers le besoin de ces transhumances - perdre mes empreintes pour me retrouver dans le miroir de mes pensées. Suis-je trop tendre ? Mon amour de l'Autre n'est-il pas auto-destructeur ? Ai-je réussi ma vie dans le respect des enseignements de mon baptême ? J'interroge marmottes, mouflons, chamois, chevreuils mais ceux-ci m'interrogent en retour en silence, me plaçant comme le commun des mortels dans tout le désarroi de l'être au monde. Mais ce n'est ni le jour ni le moment. Ici, c'est l'heure du déjeuner et mon estomac craint la disette. A l'heure où je prends la plume, je suis attablé et viens de commander un pigeon-cocotte qui saura peut-être me distraire de ma mélancolie ? D'ailleurs, le voilà qui arrive, coiffé de sa barde de lard. J'ai choisi un vin de viande pour l'accompagner. Ma doudoune sèche près du feu. Un sapin de Noël clignote. Cet après-midi, j'irai sans doute faire du lèche-vitrines à Tarascon pour trouver une babiole à Périnée. Et des croquettes du pays pour Pinette et Nonosse qui, après tout, ont bien le droit à leur réveillon. Je vous laisse et vous embrasse très affectueusement.

mardi 11 décembre 2012


Proto de l'affiche by Mondino & Mister Reid ! Thx Fellows !
Rentré tôt du boulot hier. A peine avais-je enfilé mes savates que Périnée me sautait dessus pour me montrer le synopsis de la pièce qu’elle écrit. Et j’avoue que j’ai été agréablement surpris. Elle a du talent ma petite femme ! Bravo ma puce car le projet tient carrément la route : une super idée de spin-off sur le personnage du commissaire Broussard avec les 5 dernières minutes anglées comédie musicale.


Acte I

Intérieur Jour - Senlis. 3 heures du matin. Le commissaire Broussard est dans son lit. Il rêve. Et puis il se réveille. Et puis il se rendort. Et puis il se réveille encore. Hier, il a trop mangé de saucisses. Il décide d’aller directement au commissariat pour nettoyer son fusil à pompe et procéder au débourrage de son imprimante. Sur place, il rencontre le lieutenant Cagoinces qui est de garde. Celui-ci lui annonce qu’il a reçu un appel de la 5ème DPJ d’Issoudun : le Sous-Commandant Pandraud serait en train de faire du poney dans la région de Vierzon. Le commissaire Broussard et l’agent Chopine décident de se rendre à la gare. Direction : Salbris.

Acte II

Cut. Extérieur jour - Salbris, Haras Capdevielle. 16 heures. Le Sous-Commandant Pandraud monte Giscard III, un Shetland magnifique, accompagné de ses deux gardes du corps Nounours et Bonhomme. Il semble exalté : à la tête du cartel de Salbris, il vient de vendre plus de 100 kilos d’héroïne pure aux agents de la station d'épuration. Broussard et l’agent Chopine lui demandent d’arrêter son manège : « Police ! »


Cut. Intérieur Jour - Pendant ce temps au PC du GIR de Vierzon. Les agents de l’antenne tentent de mettre au point une tactique pour capturer Pandraud mais il existe entre eux un vrai antagonisme : conflit dramatique. Au terme d’une conversation musclée, ils votent à mains levés : ils lanceront des billes et des écureuils dans le hangar pour faire trébucher Giscard III et passer les menottes à Pandraud. Ils tentent d’entrer en contact avec l’équipe sur le terrain : personne.

Acte III

Cut. Intérieur Jour - Salbris, Haras Capdevielle. 18 heures. Le Commissaire Broussard et les hommes du GIPN lancent l’attaque en camionnette. C’est gagné. Les policiers se serrent la main et vont manger du gibier tous ensemble. Fin. Salut des artistes.

Voilà le travail... Alors ? ça claque, non ? Je verrais bien un genre Cats mais avec un traitement plus contemporain à la Koltès : texte / théâtre / cinéma. Pour Broussard, faut vraiment que ça pulse : Delon ? John Mellencamp ? Jeremy Irons ? A réfléchir…Coté zique, il faut un gros thème, genre Isolation de Joy, avec de la beatbox, des trompettes et des cornes de chasse. Vangelis ? Aerosmith ? Jean Roch ? Là encore, il est un peu tôt pour le dire. Audrey veut carrément faire un quatre pages sur le projet. Tout ça me file une pêche de malade. ROCK'N'ROLL !

mercredi 5 décembre 2012


Superbe soirée au Parc hier. PSG-Porto. Big Match. J'avais réservé la loge Pierre Chanal : quiches au ris de veau, mini-andouillettes de Jargeau, Ruinart... Byzance. Moi Beau Bizarre rayures tennis, Audrey en fourreau vintage Alaïa et mon complice Moundir sur du full Tacchini. Sportswear. Périnée était restée à l'appart' pour "travailler" sur la pièce qu'elle écrit depuis deux jours et qu'elle me tanne déjà de produire... Bref, on était coulosses, à deviser tranquillement entre dingos de la baballe. Et on n'a pas été déçus : les gars ont retiré la djellaba pour passer le bleu de chauffe comme me l'a dit Christian Jeanpierre avec gourmandise à la mi-temps. Derrière, la charnière centrale a fait passer les frêles attaquants lusitaniens pour d'authentiques femmelettes ; les milieux de terrain n'ont eu de cesse de déferler comme un troupeau de mammouths sur la cage du malheureux Chalana et quand le numéro 9 a mis sa praline dans la lunette, le petit moustachu n'a plus eu qu'à aller chercher la patate au fond du sac. C'en était fini des espoirs des natifs de Porto.

lundi 3 décembre 2012


01:02 - Dans le taxi, Périnée me glisse un buvard dans le museau.  Ce soir, nous avons choisi le short comme élément de langage. Il y a peu de monde devant le Silencio : en tout et pour tout un cerf et un petit âne qui demande son chemin. A l’intérieur, c’est mort. Trois pelés et une gorette qui dansent sur un vieux blues d’Akhenaton. 

02:25 - Nous sommes déjà dehors. Les animaux, refoulés, sont repartis vers l'ouest. La rue est calme. Excité par le vent de décembre, il me semble apercevoir un varan qui rôde aux abords du club. Je me retourne pour en avoir le coeur net. Il est là. C'est lui. Cyrus, le nouveau compagnon de maître Collard. Un jarret de Gilbert dans la gueule, il veut s'amuser. Une étrange chaleur envahit mon bassin puis je perds connaissance.