Les Daft Punk n'en restent pas moins des hommes |
mardi 28 mai 2013
lundi 27 mai 2013
Le
Cerceau vivait jusqu'à présent loin du fracas du monde. Mais quelque chose
s'est cassé. Les championnats d'Europe inter-banques qui réunissaient à Milan
les cercistes des plus belles écuries continentales (Caixa-CCF-CIC, Bundesbank,
Banque postale, Fortis, Monte Dei Paschi, etc.) ont été le théâtre de dérives
inédites.
Plongeons,
poussettes, coups de giclettes et lancer-francs en dehors de la surface de
vérité... Les pays méditerranéens n'ont à aucun moment respecté l'esprit du
Cercle. Et les entités allemandes et françaises n'ont, pour leur part, jamais été récompensées de leur probité.
Les
Bleus ont pourtant caressé leur rêve jusqu’au bout, parvenant en finale contre
les tenants du titre azzurris. Là, dans la ferveur du gymnase de Bergame, les
Bleus firent pour ainsi dire le spectacle et la loi, contenant le petit Monti,
pourtant intenable, et faisant déjouer la machine infernale de leurs frères de
lait latins grâce à un Charles Beigbeder en état de grâce. Mais il était écrit
que les Italiens devaient l’emporter face à leur public, à la faveur d'une
succession de grotesques décisions arbitrales.
C'est
la fin d'un fol espoir pour les protégés de Claude Bébéar qui espéraient
ramener la coupe Barbet de Jouy en France dix ans après le succès de la
génération Crédit Lyonnais sur le tapis de sol du Luxembourg.
Avec
123 frontflips, 43 backslides et 24 galipettes dans le Cerceau cumulés, Charles
Beigbeder n'a pas volé son titre de meilleur joueur de la compétition, mais
pour le grand Charles, cette distinction a un goût amer : "La planète
Cerceau, qui vivait encore à l'âge de l'innocence et des principes de
Démosthène, n'est manifestement plus à l'abri des dérives de ce drôle de monde.
Pour nous, le Cerceau est une religion, mais aujourd'hui, il faut bien
reconnaître que c'est la fin d'une utopie. La philosophie cerciste a été
sacrifiée sur l'autel d'une société en pleine déroute morale. Je suis
anéanti."
mercredi 22 mai 2013
Papa m'a acheté mon premier cerceau à l'âge de sept ans. Dans la famille, tout le monde pratiquait déjà cette discipline : papa, mes trois frères et même ma soeur. Ce n'était pas une injonction, juste une passion partagée : la passion du cerceau. Les week-ends étaient rythmés par les compétitions des uns et des autres et maman passait son temps à faire la navette et des machines. Mais presque trente ans plus tard, le cerceau reste le parent pauvre du sport et il n'a toujours pas sa place aux Jeux Olympiques. En France comme dans le reste du monde, le nombre de licenciés est pourtant en constante progression et les équipes de l'Hexagone tirent leur épingle du jeu lors des grandes compétitions internationales. Comprenne qui pourra ! Je suis pour ma part fier de vous annoncer que je me rendrai demain à Milan pour participer aux championnat d'Europe/Inter-banque. J'ai en effet l'honneur de faire partie de la sélection française et nous espérons emporter notre première Fenouillade depuis dix ans. Je reprends la page Wikipédia pour ceux qui souhaiteraient en savoir plus :
La Fenouillade (ou Finnochio) est l’épreuve-Reine
du Cerceau. Elle est réservée aux seniors (les poussins sont interdits de
Fenouillade). Trois équipes de 27 cercistes (comme les compagnons de Spartacus)
se font face sur un terrain carré de 12 mètres de côtés. Une partie se joue en
sept manches de deux heures chacune. Chaque cerciste enfile la blouse de
moleskine et les poulaines en crépon aux couleurs de sa Squadra. Il tient à
main gauche le cerceau et, à main droite, la Giclette en attendant le coup de
sifflet du Commodore. Au coup de sifflet, chaque cerciste doit courir vers le
côté opposé en poussant le Cerceau à l’aide de la Giclette et en réalisant le
plus grand nombre de figures : backslide (8 points), frontflip (12
points), frontflip + galipette dans le cerceau (24 points), etc. Les coups au
plexus ainsi qu’aux adducteurs des adversaires sont autorisés. Lorsqu’un cerceau
choit, son cerciste est éliminé et doit sortir en posant sa culotte. Le Jury
compte les figures et désigne l’équipe gagnante.
... Voilà, je vous tiens au courant des grands moments de la compétition qui ne sera malheureusement pas télévisée. Sachez que nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour ramener la précieuse Coupe Barbet de Jouy en Terre de France... A coeur cerciste rien d'impossible !
mardi 21 mai 2013
Passé le week-end avec mes filleuls Sean Mermaz (Oxford) et Sebago Chàvez (Harvard) qui étaient de passage à Paris pour célébrer la Pentecôte et ainsi commémorer la venue du Saint-Esprit dans le cénacle de Jérusalem. Après une partie de cerceau dans le jardin Albert Kahn pour se mettre en jambes, direction les boutiques où j'ai bichonné mes petits lionceaux sans regarder à la dépense : Armand Thiéry (chemisettes, ceinturons, pantalons de ville), le corner du slip français (boxers, shorties), Jitrois & Manoukian (cuirs). Puis, les gamins pris de fringale, nous sommes allés boulotter un Navarin d'agneau et des pommes de terre en robe de chambre chez ô Poivrier (63 euros) avant d'arpenter les échoppes de la rue des Déchargeurs. J'ai glissé dans leur escarcelle toute une série d'acétates gothiques : Midnight Oil, Chris de Burgh, Jairo, Matt Bianco... Sean et Sebago ont vingt ans tout mouillés et toute une éducation musicale à faire : ça sert aussi à ça un parrain !
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