En mer Egée. Les Cyclades s’éloignent déjà. Quelques jours avec Périnée pour fêter nos trois ans. Le yacht de notre hôte cingle vers l’Orient.

Sur le deck, nous contemplons le soleil mordoré qui descend sur la ligne d’horizon. Périnée me parle pour la première fois de ses origines ottomanes. Son arrière-arrière-arrière-arrière arrière grand-père était sultan.  Elle ne l’a pas connu. « Ma mère me dit que je lui ressemble ». 

En contrebas, j’aperçois Arno Klarsfeld qui bavarde tendrement avec un agent de sécurité, un gin fizz à la main. A l’étroit dans son slip corsaire, Arno, bravache, crache ses noyaux d’olive par-dessus le bastingage, et c'est comme un présent qu'Ulysse ferait aux Néréides.

Après un dîner en amoureux, nous rejoignons notre cabine. Périnée s’endort presque aussitôt. J’écoute La Grande Sophie au casque en biberonnant des mignonnettes d’Ouzo jusqu’à ce que le Maalox fasse son effet.