lundi 14 janvier 2013



Ca nous a pris comme une envie de pisser. Le 31 au matin. Aucune envie de rester à Paname. Je vais récupérer Périnée au garage. J'allume l'ordo. Boum. J'attrape deux billets pour La Paz, Bolivia. Le soir même, on était partis. C'est Josh, un copain de la Banque mondiale qui m'a filé le plan : "Les derniers jours de Che Guevara". Les vacances comme j'aime : bivouac, havresac. Plus une Théma autour d'une personnalité politique de premier plan. Honnêtement, je regrette pas. On a marché dans les pas du guérillero de façon hyper scrupuleuse, limite rigoriste. On a traversé la jungle en autocar (je te raconte pas les routes) et pour les parties montagneuses, on a grimpé en quad... Pas vraiment rassurant ! La nuit, on dormait à l'hôtel à même le sol dans des tentes quechuas et pour les visites dans les villages indiens, on avait carrément pas d'audio-guide : no comprendo !




On a visité un magasin d'usine de coloquintes, mangé des menus « tapas », joué de la flûte de pan et du tambourin avec des survivants incas, été dans un lieu avec des lamas et des condors, comme une animalerie ou une espèce de zoo, mais avec des animaux locaux... 

On a vraiment vécu les derniers jours du Che de l’intérieur si vous préférez et, à plusieurs reprises, on a bien senti qu'il était là, avec nous. Avec son béret basque, sa barbichette et son joli regard en amande posé sur le monde. Comme si le Che et tous les guérilleros de la terre se donnaient la main pour nous montrer le chemin. 



On a aterri à CDG hier soir, après un crochet à Miami dans les Keys où on a passé le week-end à gober des smileys. Va vite falloir se remettre à l'endroit. Je suis pas du tout dans l'ambiance costard-cravate.




Highlights :




En arrivant à La Paz, le guide nous a demandé de lâcher nos portables et nos cartes de crédit pour nous mettre dans l’ambiance de dénuement dans laquelle se trouvait le Che. On payait nos consos avec des petits jetons de couleur (un mojito : un jeton jaune / une pelforth : un jeton bleu, etc.) 



Dès le deuxième jour, on a bu du vrai lait de vache en bavardant d'égal à égal avec des représentants du peuple indien. Un moment de fraternité et de démocratie. Unidos ! 



Je crois que Périnée a eu un petit crush pour Hello, son sherpa. De mon côté j’ai vécu un truc purement physique, mais je dois dire assez haut en couleurs, avec Macassar, le lechero qui nous faisait visiter l'étable dans laquelle Régis Debray s'est fait amputer. Caliente !



On a fêté la chandeleur dans le maquis en dégustant des San Miguel et des Churros avec des locaux affreusement mal lookés mais avec un coeur gros comme aç. Movida ! 



Marrant : il y avait presque que des juristes du FMI ou de la BPI dans l’équipe, à part Jean-Marc, un manager-qualité de la Matmut très sympa, qui est d’ailleurs très vite devenu la mascotte du groupe. Comme quoi, on n'a pas d’oeillères. 

Che Guevara période rouge / ® Kookaï
©Kookaï)

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