lundi 19 novembre 2012


Dîné avec Eric Raoult et nos deux épouses samedi soir au Raincy. Eric baisse le pont-levis avec sa télécommande et nous accueille sur le perron. Avec ses docksides et son leggin pêche, il me fait penser à Gatsby. Physiquement, le temps n’a pas de prise sur lui. Et ce soir, sa capacité d’indignation est intacte, comme lorsque sa femme sort du four un tendron trop cuit (ou pas assez, difficile à dire). « C’est pire qu’au régiment ! Bon sang de merde, qu’est ce qu’on vous a appris à l’école ??? ». Eric est franc comme l’or. Et sur le fond comme sur la forme, je suis d’accord avec lui. Périnée sort elle aussi de chez Pigier et le résultat est sensiblement le même. Quelque chose ne tourne décidément pas rond dans ce drôle de monde. 

Nous laissons nos bonnes femmes en plan et allons nous détendre dans son cabinet des curiosités. Plus tard, appuyé aux colonnes corinthiennes, Eric poétise dans un dialecte inconnu. Il tombe. Se relève. Puis tombe. Se relève. Tombe. Tente à nouveau de se relever. Puis retombe de tout son long, m’emportant dans sa chute. Il me demande de rester allongé, là, comme ça, en cuillère. Pas bouger. Pas toucher. Il chante un vieil air de paso doble

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